Ni positive, ni négative, ni ouverte, ni fermée,
laïcité, tout simplement !
Henri Péna-Ruiz rappelle cette évidence dans son analyse du discours de M. Sarkozy au Vatican.
Il y relève 5 fautes majeures:
- une faute morale:
celle de dénier l'espérance aux non-croyants, il s'élève contre ce manque de respect pour ceux qui fondent leur dévouement humain sans se référer à un dieu.
-une faute politique:
Il n'est pas normal que le président de la République s'exprime publiquement de façon aussi partisane, tous les fonctionnaires y compris le premier d'entre eux sont soumis au devoir de réserve.
-une faute juridique:
Dans un état de droit il n'appartient pas aux tenants du pouvoir politique de hiérarchiser les options spirituelles et de décerner un privilège à une certaine façon de concevoir l'accomplissement humain.
-une faute historique:
L'éloge du christianisme passe sous silence les terribles réalités historiques qui remontent à l'époque où l'Eglise catholique disposait du pouvoir temporel.
Comment parler de la Loi de 1905 comme d'une sorte de violence faite à la religion alors qu'elle ne fit qu'émanciper l'Etat de l'Eglie et l'Eglise de l'Etat!
-une faute culturelle:
Assimiler les individus à des groupes particuliers et ceux-ci à des identités religieuses collectives c'est les détourner de la recherche des droits universels, vecteurs de fraternité comme d'émancipation.
La laïcité, conclut-il, la laïcité sans adjectif, ni positive ni négative ne fut jamais antireligieuse mais simplement hostile aux privilèges politiques des religions...
jeudi 10 janvier 2008
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2 commentaires:
il écrit trés bien ce Henri
bravo
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